LE PLI... AU FEMININ
En frappant ses personnages d’un pli, Mirbeau met l’accent sur ce qui est secret pour mieux le révéler.
Glissant sur le vêtement féminin, le pli dévoile d’abord la sensualité toute puissante de la femme : Mathurine et Madame Servière portent des robes « aux plis lourds » (L'Abbé Jules, 419), qui accentuent la beauté de leur corps, égarant le regard et l’esprit de Jules : « Des yeux étrangement lubriques, lorsqu’ils se posaient sur la nuque de la jeune femme, sur son corsage aux courbes souples et vivantes, sur les plis de sa robe qu’ils semblaient soulever, fouiller, déchirer, avec la
brutalité de mains violatrices » (A. J., 610).
Extrait de "LA MARQUE DU PLI CHEZ MIRBEAU" - Elodie BOLLE
Cahiers d'Octave Mirbeau n°6 - 1999
2014-01
70 cm x 70 cm
Tissus et acrylique